Artiste permanente au Bastion XIV, je vis et travailleà Strasbourg. Mon travail de plasticienne s’articule autour de séries de pièces réalisées grâce à des processus répétitifs de transformation des matières. Adepte de l’expérimentation plastique, j’utilise différents matériaux – cire, bois, textile, terre, etc. –que j’aime associer et métamorphoser.
Arts et Matières
Strasbourg, 2016
Diplôme HEAR
Strasbourg, 2015
Miroir acide
HEAR, Strasbourg, 2014
Faux Lumes
CEAAC, Strasbourg, 2014
DNSEP Art-Objet Céramique
HEAR, Strasbourg, 2015
DMA Céramique
École de Duperré, Paris, 2013
CAP Tournage
en céramique
Dijon, 2011
Diplôme ESAA
Duperré, Paris, 2013
Millen’Art
La Pitié Salpêtrière, Paris, 2008
Le vert
c’est botanique
Jardin botanique, Nancy, 2008
Erasmus Céramique
National College of Art, Dublin, 2010
DNAP
École Nationale Supérieure des Beaux- Arts, Nancy, 2010
fanette.baresch@gmail.com
+33675386372
2016, Cire
La pièce Onde Mnésique est étroitement liée à mon processus de création qui transforme la matière d’un état liquide à un état solide. Par des trempages successifs, je crée de fines couches de cire qui se superposent et se solidarisent les unes aux autres, formant des lignes horizontales.À travers ce processus, je m’intéresse à la notion ambivalente d’une matière en métamorphose. Les plongeons de B.Viola et l’ouvrage L’eau et les rêves de G. Bachelard m’ont inspirée dans l’aboutissement de ce projet. Le liquide s’écoule, mais sa matérialité contient une charge émotive lui donnant un poids, une densité qui fige la matière.
Onde Mnésique contient l’image de l’eau dans son paradoxe. Les lignes forment des ondes contenues, immobiles, comme engluées dans la matière. Le mouvement semble figé dans une incompréhension. On ne sait si le corps émerge ou s’enfonce, s’il est recouvert ou s’il se liquéfie.En modifiant la nature de la cire, je questionne nos représentations mentales, symboliques et émotionnelles. Sensation trouble d’un liquide autant omniprésent qu’absent, l’onde mnésique est une vibration sourde, un appel figé dans une torpeur.
2015, Cire, bois, textiles, oxydes et colorants
Ce projet est né d’un processus de transformation de la matière d’un état liquide à un état solide. L’égouttement de la cire crée de fines couches qui se solidarisent les unes aux autres, formant des strates. Les formes se développent dans l’espace, créant des rythmes aléatoires ou maitrisés par l’automatisme des gestes qu’engage mon corps. Le processus est une obsession qui me confronte au choix paradoxal de contrôler ce qui m’échappe tout en acceptant de lâcher prise.
Ce projet multiple prend la forme ambivalente d’une matière en métamorphose. En modifiant la nature de la cire, je questionne nos représentations mentales et symboliques. Plusieurs notions se croisent et se superposent, perturbant nos sens à travers différentes images :
Dans la série Plongeon, l’image de l’eau artificielle, avec son poids et son mouvement immobile et maitrisé, évoque autant la trace mnésique d’une onde que l’ancrage psychologique et inconscient qu’elle contient.
L’image métaphorique d’une durée figée prend sa matérialité à travers les strates, la densité et le poids de la cire présents dans la série Stalactites. Ces pièces questionnent l’interprétation subjective du temps qui s’écoule fatalement.
La dimension organique des pièces Hémorragie et Palpitations crée un effet viscéral et pulsionnel de la matière.
Les pièces Racine, Concentrique et Pétrole transforment cette matière vivante en artéfact de la nature créant ainsi l’image d’une nature artificialisée.
2013, Porcelaine, branches calcinés, verre, laine et fil de nickel chrome
Dans ce projet, je me suis intéressée aux qualités de la terre en tant que matière liquide et informe. En l’associant à des matières plus ou moins compatibles, j’ai voulu explorer ses possibilités et ses limites.J’ai créé des structures à partir de différents matériaux (fil de coton, bois, fil de nickel-chrome et verre) que j’ai ensuite plongées partiellement ou totalement dans de la porcelaine liquide. La terre prend forme en enveloppant la structure existante. La cuisson de ces structures dans un four à 1280° transforme et solidifie la porcelaine de manière chimique et irréversible.
Le fil de coton et le bois brulent, disparaissant de l’intérieur des structures. Le verre fusionne, créant une colle entre les mues de branches morcelées. Seul le fil de nickel-chrome demeure stable, mais difficilement compatible avec la porcelaine.C’est dans ces états de passages fragiles, de tensions et de transformations entre les matières que je cherche à donner du sens à cette matière liquide et complexe. Elle évoque dans ces pièces le squelette fragile de la mémoire, mais aussi le temps subjectif et ses métamorphoses.
2010, Cordes, draps, coton
Réalisée à partir d’un processus répétitif, cette série de pièces prend la forme de différentes métamorphoses, emblématiques du corps. Les cordes et fils viennent contraindre draps, taies d’oreillers et matelas à trouver d’autres positions. Elles évoquent les différentes phases de sommeil et les tensions psychiques qui animent le dormeur.
2010, Faïence émaillé